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AZ 67 - Sochaux 1981 (Demi-finale Coupe UEFA) Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par josé93   
15-06-2010

Abdel…Abdel…qu’est-ce que vous nous avez manqué ! Qu’est-ce que tu m’as manqué !
Avec toi, les choses se seraient passées différemment, j’en suis certain…

En ce mois d’avril 1981, toute la France du foot se découvrit une folle affection pour les Lionceaux Sochaliens. Alors que se profilait la demi finale retour de C3, tout le monde se mit a rêver, en jaune, que la bande de René Hauss réitère le coup de Bastia 3 ans plus tôt : devenir le 4ième club français de l’histoire à accéder à une finale de coupe d’Europe.

Pourtant...
Pourtant, peu de temps auparavant, les aficionados et les médias se foutaient éperdument du parcours européen des sochaliens, ils n’avaient d’yeux que pour les Stéphanois, encore et toujours…

Il faudra un doublé du vieux gaulois P.Revelli et l’élimination de l’Eintract Francfort ( 2-4, 2-0) par une fin d’après midi glaciale de décembre 80, pour que les poulains de Peugeot attirent sur eux l’attention de tous…

Il faut dire que le Servette de Geneve ( 2-0, 1-2) et Boavista Porto ( 2-2, 1-0) avant les allemands, ce n’est pas ce qu’on fait de mieux comme affiche…même Sochaux , représentant français européen, c’est autre chose que St-Etienne, Nantes ou Monaco pour le franchouillard de base.
Ah versatile public français, qui faute de grive se contente de merle une fois la bise venue !

Elle a quand même de la gueule cette équipe de Sochaux, merde !!
Les gamins Bezaz, Ruty, Anziani, Genghini, Stopyra, Bonnevay encadrés par les expérimentés Rust, Posca, Ivezic & Durkalic.
Avec surtout les briscards Djaadaoui et P.Revelli, véritables locomotives qui impulsèrent le mouvement de cette épopée européenne…car c’en fut bien une, n’en déplaise aux esprits chagrins !

Arrivé en ¼ de finale, ils rencontrèrent une vieille connaissance : les Sauterelles de Zurich.
Après que « Tchouki » Genghini eut délivré ses coéquipiers lors du retour, en marquant à la 85ième minute ( 0-0, 2-1) d’un maître coup franc de sa patte gauche bénie des Dieux ou du Diable ( ou de je ne sais quoi ? de mon poisson rouge peut-être…), la France n’avait plus qu’un seul club en lice sur l’échiquier de l’UEFA … surtout qu’Ipswich était passé à Geoffroy-Guichard pour massacrer des Verts bien pâles.

Après un match aller à Montbelliard ( 1-1) face à l’épouvantail néerlandais AZ67 qui allait devenir champions des Pays-Bas, les choses s’engagent mal.

AZ 67 - Sochaux 1981

Genghini répond au but d’Arntz puis Sochaux domine…domine…domine…mais rien n’y fait. Leurs adversaires tiennent le nul qu’ils étaient venus rechercher.
ENORME POINT NOIR DE LA SOIREE : la sortie sur blessure (rupture du tendon d’Achille) de la clef de voûte de la défense : Djaadaoui.

Le retour s’annonce bien mal dans le petit stade champêtre d’Alkmaar, qui a su faire plier des cadors comme PSV, Ajax ou Feyenoord dans son championnat attitré.
De plus, R.Hauss devra se passer également d’Anziani et de Bezaz indisponible. Il devra aligner Zandona et Meyer, pas habitué à pareille fête. Faire jouer Ivezic libéro.Bref, pas de quoi déclencher un fol enthousiasme…

Pourtant…pourtant…on y a cru vraiment surtout quand Genghini ( encore !!) ouvre la marque d’entrée de jeu.
Mais en face, y’a de sacrés clients, juge par toi-même ami lecteur : Van der Meer, Spelbos,Metgod ( qui rejoindra plus tard le Réal Madrid), Hovenkamp, Peters,Jonker, Kist…
Et cette bande de joyeux drilles coachée par l’allemand G.Kessler va mettre le turbo et renvoyer à ses chères études de valeureux sochaliens en menant 3-1 après une heure de jeu.
3 buts encaissés suite à des fautes d’inexpérience à ce niveau de la compétition dont sauront profiter avec un froid réalisme les bataves

Mais à la 73ème minute, le match change d’âme et sort de la monotonie dans lequel il s’était installé. La faute à Thierry Meyer qui réduit le score et ranime ainsi la flamme sochalienne. A ce moment-là, il n’y a plus qu’une seule équipe sur le terrain, les hollandais sont à la dérive. Leur gardien Treytel doit se surpasser pour éviter l’égalisation ( et du même coup leur élimination). Les « poêtes de service », Spelbos et Metgod, infligent à Stopyra et Durkalic un traitement particulier sous l’œil impavide « du copain de Platini », l’arbitre roumain, M.Rainea. P.Revelli à beau se démener au milieu, Genghini placer d’incisives banderilles, les hollandais sont passés maître dans l’art de faire déjouer l’adversaire et de provoquer des fautes … à plus de 40 mètres de leur but (côté sochalien, Posca et Ruty ne donnent pas leur part aux chiens, non plus…).

Yannick Stopyra

Bernard Genghini

Pendant le dernier quart d’heure, on ne voit que les jaunes aux quatre coins du terrain. Devant nos écrans, on est persuadés que les 5 dernières minutes nous délivreront un final Bourrellien orgasmique « Allez, faite-leur bouffer leurs tulipes ! » m’entend-je hurler devant mon poste de TV sous l’œil effaré et réprobateur de ma chère Môman …
Mais hélas, rien n’y fait !

Le match se termine sur cette victoire étriquée des bataves non sans avoir tremblé jusqu’au bout face à une valeureuse et émérite équipe sochalienne.

La saga européenne de Sochaux mérite assurément de figurer dans l’Histoire du football français de part les leçons de courage et d’abnégation d’un groupe qui a su se transcender au-delà du possible.

Respect.

AZ 67 - Sochaux 1981

Ah, Monsieur Abdel Djaadaoui, oui, vous avez cruellement manqué à vos partenaires en cette funeste soirée de printemps 1981… mais vous serez à jamais dans nos souvenirs FootNostalgiques !!
Dernière mise à jour : ( 15-06-2010 )
 
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