L'histoire du MUC |
Écrit par scooby | |
05-04-2007 | |
Si près de l'élite
Mai 1983, rue Gambetta ... Milanèse & Trinita (Besançon), ainsi que Gomis (VA) le suivront. Mais les débuts de cette saison 1986-1987 sont durs, après 5 journées de championnat les manceaux sont derniers, avec 1 petit point. Une réunion de crise précède la venue de la réserve Guingampaise. Gomis pour une histoire de mensonge sur son service militaire est congédié, la pression est mise sur Gourcuff pour trouver des solutions, notamment offensive car le club n’a marqué qu’un but. Samedi 20 septembre 1986, devant encore 1500 spectateurs, c’est un Muc rajeunit et remanié qui accueille le leader breton. Le résultat est inespéré : 5-1 pour les sarthois, (futur rival sarthois, le FC Lorient fera mieux malgré tout, battant l’AS Brest 7-1 lors de cette même journée), mais de cette rencontre on retiendra aussi les 3 buts d’Eric Clément, un jeune pensionnaire de 4è division avec la réserve mancelle. La machine est lancée, 3 victoires plus tard le Muc se recale en milieu de tableau avant de recevoir Lorient. 4552 spectateurs se rendront au stade pour une victoire mancelle 1-0 (Vérien 81’ sp), la semaine suivante les manceaux gagne face à l’AS Brest, ils sont désormais en position de monter. L’hiver sera synonyme de performances moyennes, beaucoup trop de nul pour réussir à distancer les lorientais, puis le Muc est défait à domicile face à Saint-Lô, le déplacement à Lorient sera donc décisif, c’est dans un Moustoir plein, dont 600 manceaux, que les mucistes s’imposent 5-2, le rêve est encore permis. S’en suivra un long coude à coude qui sera favorable aux merlus, pour un petit mais précieux point. Objectif atteint ... Une saison pour apprendre, la suivante pour commencer à se mesurer, bref cette 3è saison est celle de l’objectif défini : la montée en D2. Alain Larvaron (Angers), François Rémy (Nantes), Pascal Affaire (Clermont) sont les 3 recrues. Malgré la montée, cette saison restera un peu moins passionnante que la précédente. La concurrence était moins prononcée, hormis Angoulême en début puis La Rochelle au printemps (dont les sarthois sortirent toujours vainqueurs) le Muc ne fut pas trop inquiété dans son objectif. Le samedi 14 mai 1988, ce décisif match face à La Rochelle en antépénultième journée de championnat attirera la foule à Bollée, 6688 spectateurs assistent à la victoire des leurs, 3-2, avec un triplé d’Affaire. La saison est bouclée. La reserve nantaise lui ravira à la différence de but le titre de 3è division Groupe Ouest. Pascal Affaire termine meilleur buteur, avec 26 réalisations (sur 62 buts). Ce dernier quittera le club en direction de Nîmes. L’Ascenseur … Pour se maintenir en d2, Gourcuff rappelle certains de ses anciens lieutenants, Colas & Sagna, 2 jeunes Garraud & Penaud, ainsi que 2 yougoslaves Dostanic & Begénovic. Mais le navire ne tiendra pas la route. En travaux, réfection de la pelouse, les mucistes sont contraints de jouer au stade Piffault, celui des usines Renault, le club demande à la ligue de se déplacer 2 fois en début de saison pour n’y jouer qu’un match, peine perdue, la ligue leur colle 3 matches, dont une double réception. Le championnat démarre mal, et déjà la venue de Brest pour inaugurer la nouvelle pelouse, tombe mal, les bretons, leaders emmenés par LeGuen & Binic vaincront 3-1. S’en suivra une bonne période, 3 victoires consécutives, mais Quimper en gagnant 4-2 remets les sarthois en place, décidemment le Muc a du mal avec les finistériens. Le reste de la saison sera chaotique. En janvier Gourcuff est remercié par une direction qui démissionnera quelques semaines plus tard, Mr Leroy arrive a la présidence, Christian Letard (remercié quelques semaines plus tôt de la Roche/Yon) arrive. Pascal Affaire revient pour 6 mois, prêté par Nïmes où il ne joue pas. Une victoire 2-1 (2 buts d’Affaire) face à un prétendant, Nancy, laisse un virtuelle espoir, mais le reste ne sera pas mieux, bref la saison 1988-1989 se soldera par un cuisant échec, le Muc finit dernier et retourne en 3è division. Mais Christian Letard, le nouvel entraîneur muciste saura trouver la bonne formule. Les cadres de D2 restent, des recrues d’expérience arrivent : Marc Esbach, Joël Bossis, Thierry Froger, ainsi que Mohamed Touati & Fabrice Moreau. Le Muc domine la D3 Ouest en 1989-1990 et sans réelle concurrence rejoint une D2 qu’il ne quittera plus, du moins jusqu’au 17 mai 2003. Leçon retenue ... A l’aube de cette nouvelle saison, le Muc doit retenir les leçons du passé, et recruter du solide pour s’encrer en D2. Rodolphe, Abbassi, Elmira, Falette, Traoré viennent gonfler les rangs du Muc. La page du foot locale est bien tournée, Beunardeau et le gardien remplaçant Mario Acard ont connu la fusion, les autres ne connaissent que le Muc. Mais le groupe assure, après un départ un peu dur malgré un bon jeu, le Muc trouve sa place, sans être trop menacé, la fin de championnat est peut-être un peu hésitante et une dernière victoire 3-1 face aux cristoliens permets au Muc de remplir son objectif, à savoir le maintien, et une 14è place. Etonnante sera la saison suivante, après de timides intrusions dans le haut du tableau, les sarthois finissent en trombe, et lors de la dernière journée 3 équipes peuvent encore prétendre à la 3è place de barragiste, Cuiseaux-Louhans , Laval et… Le Mans. Les mieux placés semblent malgré tout les mayennais, les chalonnais ne pouvant monter qu’en cas de défaites des autres et victoire de leur part. Au bout de 30 mns les lavallois sont menés 3-0 à Tours, le public manceau scande « Tours 3-0 ! Tours 3-0 », le Muc est barragiste pour 1 but, puis Laval revient à 3-2, c’est eux qui rencontreront Strasbourg, mais les rouannais craquent sur la fin, et un Traoré très opportuniste permets aux manceaux de prendre la 3è place. Mais la mission sera dure en Alsace face aux Keshi, Leboeuf, Cobos, Pouliquen, Keller ou Monczuk pour ne citer qu’eux. Les manceaux s’inclinent logiquement 3-1, face à Strasbourg qui sortira vainqueur de ces barrages. Cette année restera splendide, la Muc avait un très bon goupe, avec un fabuleux milieu, Beunardeau & Caron à la récupération, et à l’animation Bossis & Ben Salah, ce dernier sera même sacré champion d’Afrique avec la Côte d’Ivoire, un joueur que je mettrais dans le Top 10 des joueurs ayant évolué au Muc, malheureusement son ascension sera avortée pour une histoire de violence, la prison remplacera pour lui le terrain. Hauts et bas d'un pensionnaire de D2 ... Les saisons suivantes seront synonymes de yoyo, 5è la saison suivante, le Muc sombre en 93-94, et rares sont les optimistes qui voient les mucistes se sortir de ce championnat, Thierry Froger remplace Christian Letard en janvier, et s’en suit une impressionnante série de victoires, parfois mené 2-0, le Muc renverse la tendance, et se sauve pour 2 point en fin de saison. Une 12è place conclura l’exercice suivant, mais personnellement je retiens la 1ère journée : la victoire au vélodrome, 2 buts de VanKets et 1 de Darbelet, les sarthois s’imposent 3-2 chez le champion d’Europe 1993. Puis le système froger prouve ses valeurs, le Muc rivalise durant les ¾ du championnat mais craque souvent sur la fin, mais 2 fois 6è cela permet de se faire remarquer, Thierry Froger rejoint le Losc en 1997. Ces années seront aussi synonyme de Patrick Van Kets, un sacré renard de surface qui marquait entre15 & 18 buts chaque saison. En 1996, Eric Garcin sera également élu étoile d’or FranceFootball, il partira à Toulouse sans réel succés, et son retour au Muc 18 mois plus tard sera très discret. Nous sommes en juin 1997, Slavo Mulsin, l’ancien brestois, puis coach chez les bretons et à Pau, « remercié » de Bordeaux & Lens arrive au Mans. Et là, blocage complet, pire qu’en 1993 avec Letard, les défaites succèdent aux défaites, le travail de Muslin est reconnu mais rien ne prend, et début novembre 97 il est congédié, remplacé par Marc Westerloppe qui pour sa première à la tête de l’équipe signe un succés : 5-0 face à Toulon. Le Muc redresse la tête et enchaîne victoires sur victoires, et une belle 6è place conclut cet exercice, avec en prime le titre de meilleur buteur pour le sympathique Réginald Ray. La saison 1998-1999 sera haute en émotion en Coupe de France et décevante en championnat. Cette saison les manceaux seront ½ finalistes de la Coupe de France. Mais plus que la demi jouée à Sedan et perdu 4-3 après prolongations, restera cette confrontation du Maine avec un Le Mans-Laval en ¼. Les mucistes sortiront vainqueurs de cette confrontation 3-1, avec un nouveau record de 12900 spectateurs, le tout dans une très bonne ambiance où lavallois et manceaux se mélangent, le tout sans problème, cela serait-t-il encore le cas aujourd’hui ? Mais l’énergie laissée en Coupe est manquante pour le championnat, et lors de la dernière journée le Muc n’est pas assuré du maintien, il faut un but de la tête de Dagui Bakari à la 85è face à Cannes pour maintenir le club en D2. Une 9è place conclue l’anonyme saison 1999-2000, ah ! j’oubliais : un jeune joueur, d’origine ivoirienne qui a été élevé en région parisienne par son oncle Michel Goba, l’ancien brestois, et qui a rejoint le centre de formation du Mans, se fait une place dans l’effectif, il marquera 7 buts en 30 matches, son nom ? Didier Drogba. Pour la première saison de ce nouveau millénaire, Mr Merdrignac, après 9 années de règne laisse son siège à Mr Peyramayou. Mais avant de partir il limoge Marc Westerloppe, Le classement du club et le jeu pratiqué en seraient la raison, mais en coulisse on murmure tout simplement un règlement de compte. Toujours est t’il qu’avant la fin de sa présidence Mr Merdrignac va chercher Thierry Goudet, ancien coach de Thouars au bord du gouffre financier, la continuité se fait sentir, et le Muc finit 14è. C’est alors qu’apparaît cette saison 2001-2002, qui sera importante pour la suite. Après un départ discret, le Muc monte en régime, Bonnart, Thomas, Hautcoeur, des jeunes du Centre de Formation se distinguent, Poulard assure derrière, Cousin, Thomert, Drogba (qui partira à Guingamp en janvier) assurent devant, et à la fin du championnat l’espoir de monter directement en D1 est caressé, mais un revers 3-1 à domcicile face à Caen mets fin aux rêves. Ce n’est que parti remise. Mais le Muc perds un bon élément, Thomert part à Lens. Juillet 2002, le foot français se remet de l’échec asiatique. Le championnat va reprendre ses droits et en « Ligue 2 » (nouvelle appellation) une équipe enchaîne 6 victoires en 6 matches : le Muc. Mais les 2 matches suivants sont plus durs, 1pt/6, on ne donne pas cher de l’ascension mancelle, les spécialistes se trompent, après du bon et parfois du moins bon, le club aborde un déplacement à Grenoble pour l’avant dernière journée. Un point suffit, ils l’obtiendront, le Muc 72 est en D1, 18 ans après sa création. L’histoire se répète ... Pendant qu’Armtrong égale non sans mal les plus grands du tour en raflant un 5è succès sur la grande boucle, le Muc prépare sa saison, les match amicaux sont hésitants. Goudet n’a pas voulu retenir certains joueurs, Corréia part comme prévu, mais on ne comprends pas la non conservation de Bridonneau. Et on s’interroge déjà sur le recrutement : Capron, Eggen, Molefe, Domoraud, D’amico, & Radu signent avec pour logique mission de maintenir le club. L’apprentissage sera dur, très dur même, il faut attendre la 13è journée pour voir la première victoire, un succés 2-0 face à Metz. Le Muc carbure par série, et malgré certaines bonnes performances, l’écart a du mal à se combler. Après une cuisante défaite 3-0 à Strasbourg, Goudet jette l’éponge, il demande a se décharger de l’entraînement de l’équipe première, et de ne s’occuper que du sportif, le président Legarda accepte mais lui baisse ses revenus, cela conduira au divorce entre les 2 hommes. Alain Pascalou assure l’intérim pendant 2 jours puis Daniel Jeandupeux arrive, et alors que se profile la réception de l’OM, il frappe un grand coup en lançant 3 joueurs : Pélé (qui avait malgré tout remplacé Bédénik blessé face à Sochaux), Baradji & Poulard,, un encourageant 0-0 clôture ce match. Mais la suite est sans relief, effectivement il y a du mieux dans le jeu, mais il y a aussi des carences, la fin de saison arrive, une inespérée victoire 4-2 à Guingamp maintient le suspens, mais la défaite 3-0 à Sochaux condamne quasiment les espoirs manceaux. La dernière journée voit la venue de Lens, futur club de Daniel Cousin, les 2 clubs se sont d’ailleurs mis d’accord. Les mucistes doivent gagner par 3 buts d’écart et espérer un faux de ses rivaux, Guingamp & Bastia sont battus, Toulouse fera un nul mais un triplé de Diomède sauve Ajaccio. Le Mans gagne 3-0 (comme par hasard) pour l’honneur car c’est une 19è place, synonyme de relégation qui attends l’équipe. A noter un trophée pour le club, de bon présage pour l’avenir, le Muc gagne la Gambardella. Mais le président annonce la couleur : la remontée est l’objectif et seul Cousin a un bon de sortie. Fiorèse partant pour l’OM, le PSG fera le forcing et recrutera Pancrate, ce dernier se permettant même de sécher les entraînement et le stade de pré-saison. Le championnat débute face à un promu, le Muc mène 2-0 mais se fait rejoindre 2-2, déjà 2 points de perdus, la première partie de saison est mauvaise, le Muc pointe en milieu de tableau, le jeu est plus que moyen, fin décembre, c’est la surprise, Mr Legarda déplace Jeandupeux et son adjoint Pascalou à la tête du domaine sportif, plus précisément dans le recrutement, et c’est incognito qu’arrive Frédéric Hantz, certains sont sceptiques, son principal fait d’arme, après une anonyme carrière pro, est un bon parcours en Coupe de France 2004, tombeur d’Auxerre, son équipe de Brive sera éliminée avec les honneurs face au futur vainqueur, le PSG. S’en suivra une fantastique remontée qui trouvera son apogée lors d’un déplacement à Niort, vainqueurs 3-0, les manceaux retrouvent l’élite. Comme 12 ans plus tôt, même si les hommes ne sont plus les mêmes, les leçons sont retenus, le recrutement sera plus intelligent. En raison d’un budget limité, le pari sur l’avenir est lancé. Des recrues « libres », « jeunes & pas chères » ou « prêts » sont de mise. Et le résultat sera concluant, une 11è place attends le néo-promu, avec quelques superbes prestations, comme ce 3-0 face à l’OM où le succès 1-0 au Parc des Princes. L'avenir ... Tous est réuni pour bâtir un club solide, un bon coach, une lieu d’entraînement adapté, un centre de formation enfin productif, de bons espoirs pour les années à venir, et enfin un nouveau stade. Mais ce dernier projet à du mal à venir, il faut des investisseurs privés et le club a du mal à en trouver. Cette structure sportive (qui ferait spectacle et aurait des hôtels à proximité) coûte cher, et pour l’instant c’est le flou, les 70-80M€ ne sont pas trouvés. Il serait dommage qu’une solution ne soit pas trouvée car cela remettrait tout en cause (maintien parmi l’élite, rétrogradation de centre de formation. Pourvu qu 'a l'avenir, à l'instar de son homologue auxerrois, les résultats épousent le palmarès du club malgré l'engouement somme toute moyen de la population mancelle pour son équipe de foot, car le club mérite beaucoup plus de soutien. |
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Dernière mise à jour : ( 24-04-2007 ) |